Flunked
Vidéo d’animation, montage en cours
(Si la vidéo ne s’affiche pas immédiatement en haute résolution, vous pouvez la changer dans les paramètres)

Rap écrit et chanté par Paul Hutzli, musique composée par Panic Ionesco

Bourses BLCG 2021
Exposition au centre d’art contemporain

La proposition pour les bourses de la ville de Genève 2021 comprend une série de moulages en papier mâché de pièces de mobilier scolaire repeints en trompe-l’œil accompagnée d’un rap (que j’ai écrit et chanté sur une musique de Panick Ionesco), ainsi que deux dessins grand format.

Suite à mon expérience d’enseignant d’arts visuels au secondaire II, je me suis interrogé sur le rôle du mobilier scolaire en tant que régulateur du rapport entre le corps et l’espace. Dans le cadre de la classe,
le choix de la disposition des chaises et des tables en dit beaucoup sur les rapport de pouvoir: si elles forment des rangs et qu’on les sépare les unes des autres, il sera plus difficile aux élèves de discuter, tandis que disposées en cercle elles favoriseront la communication. Les manières qu’ont les élèves de
se les réapproprier en les gravant, en dessinant et collant des stickers dessus semblent témoigner d’une tension présente dans ce cadre institutionnel, qui n’est jamais bien loin de l’inversion carnavalesque. Elles sont exposées accompagnées d’un rap parlant d’une mauvaise expérience professionnelle où j’ai été injustement licencié d’un poste d’ enseignant au sein d’une école privée.

Deux dessins grand formats accrochés au mur les accompagnent de leur univers coloré et grinçant, l’un représentant des personnages s’adonnant à une fête qui semble généreuse et comique au premier regard, mais s’avère vide et absurde: les verres et les assiettes sont vides, la banderole est dénuée de sens, et le tout est encadré par deux personnages inquiétants des deux côtés du tableau. Le deuxième représente des animaux volants aux paradis, mais à y regarder de plus près il semble bien qu’il s’agit de bêtes empaillées, inspirées d’images d’amateurs glanées sur internet.


Candy Island

Solo show at Halle Nord, Geneva

«Candy Island» est une construction que j’ai réalisée à la Halle Nord. Elle visait à proposer une expérience immersive au public en lui laissant découvrir son intérieur coloré, composé de vitraux en sucre rétroéclairés par des néons.

La forme de la construction et le paysage que représentaient les vitraux en sucre étaient inspirés de l’île Rousseau, située près du pont du Mont-Blanc à Genève. Cette île est un espace entre-deux: havre de paix avec ses arbres et ses oiseaux, son harmonie «naturelle» est troublée par le centre-ville qui l’entoure de ses grandes enseignes lumineuses, ses magasins et ses voitures qui circulent incessamment sur le pont du Mont-blanc. C’est aussi un lieu emblématique de Genève, qui doit son existence à la fortification de l’entrée lacustre de la ville il y a cinq siècles.

Ces éléments étaient traités plastiquement à travers le sucre isomalte qui ressemblait à du verre et les néons qui imitaient la lumière du jour (donnant l’impression d’une lumière naturelle alors que l’espace était une grande boîte lumineuse). Ils créaient, face aux vitraux représentant une «nature» préservée et peuplée d’oiseaux qui illustraient l’harmonie de l’île, une atmosphère pétrie d’illusions, renvoyant aussi à des contes populaires comme Hänsel et Gretel.